Je voulais toujours devenir médecin, mais au fond de moi, j’ai toujours ressenti que je deviendrais écrivaine. Et ce fut ainsi.
Le point commun des deux métiers est guérir, l’écrivain s’occupe de l’âme et de l’esprit.
Mon premier livre était un recueil de nouvelles, avec des histoires des gens dont l’âme était brisée, des gens me racontaient leur histoire qui cherchaient la délivrance. Ce premier livre a connu un grand succès, il a été accueilli avec appréciation par les gens du métier, beaucoup d’entre eux recommandaient ces histoires à une adaptation pour la télévision.
Après, j’ai publié un livre de contes bilingue franco-hongrois et j’ai vu comment la culture peut éfacer les barrières et aider à trouver une voie commune.
La culture est un lien, une sorte de pont entre les gens, qui les rapproche l’un de l’autre même si ils viennent de différents pays. Parce qu’il y a toujours quelque chose qui est commune : c’est la vie même, le fait que nous vivons sur la même planète et nous nous affrontons des mêmes problèmes. Et la culture, la littérature est capable de rassembler et chercher les points communs.
Je trouve important la création du monde des contes sans violence parce qu’il faut qu’on soit entouré par des proches avec qui on crée un milieu où la confiance règne et les gens ne s’attaquent pas l’un contre l’autre. Bien sûr, on ne peut pas faire entrer n’importe qui dans un cercle aussi intime mais il faut montrer aux enfants pourquoi la confiance est important – parmi les gens qui en sont vraiment dignes.
Parce que dans la vraie vie nous devons nous battre pour atteindre nos rêves, accomplir notre destin. C’est ce dont je parle dans mon roman ‘Tisztessegtelenul’, en français ‘Sans honnêteté’. L’héroïne est une jeune femme qui se bat pour son métier, pour son amour, pour sa liberté. Elle étudie pour devenir médecin. Dans les années cinquante. Où est l’honnêteté ? Agir comme on nous attend ou agir selon notre voix intérieure ?
Dans mes nouvelles pour le public adolescent je raconte des histoires sur les animaux en les montrant dans leur milieu naturel, proche de l’homme. J’espère sensibiliser le jeune public à l’importance de prendre soin des animaux, de les respecter comme être vivant. C’est une responsabilité que l’humanité doit assumer.
Au fil des années j’ai publié plusieurs livres, j’ai écrit plusieurs articles et aujourd’hui je publie régulièrement sur nos blogs. Mais le motif n’a pas changé depuis le début.
Je crois en l’existence de la Vérité unique et universelle et je fais des recherches pour la connaître. Parce qu’on peut construire des règles selon lesquelles on vit et elles peuvent fonctionner même pendant plusieurs centaines d’années mais si on ne trouve pas les lois fondamentales selon lesquelles l’univers et la vie terrestre fonctionnent, on va manquer son but et on ne trouve pas le sens de la vie.
J’ai créé ma fondation parce que j’ai trouvé important et je trouve toujours important les recherches culturelles et scientifiques parce que la science est responsable de la santé physique et la culture est responsable de la santé de l’âme et de l’esprit. Mais malheureusement à l’époque je n’ai pas trouvé des personnes vraiment engagées, donc j’ai jugé bon de dissoudre ma fondation. Mais les objectifs ne se sont pas dissous. Et l’espoir non plus de trouver des collaborateurs adéquats.
J’ai fondé également deux revues, une scientifique multidisciplinaire et une artistique-culturelle et aujourd’hui plusieurs romans, contes sont en préparation ou sont prêts à être publiés, je suis blogueuse sur deux blogs. Mon domaine d’activité s’est élargi : j’écris avec ma fille, Natália des scénarios pour le cinéma et la télévision et nous sommes à la recherche des producteurs.